Mes Services

Rudy Arendarczyk, recueilleur de récits de vie et intervenant en analyse de pratiques professionnelles.

Le recueil de récits de vie peut permettre, à toute personne, de changer son regard sur son parcours de vie et de repérer des évènements, des changements, des « bifurcations » susceptibles de donner un nouveau sens à son vécu, d’éclairer son présent et de préparer son avenir. Selon le psychosociologue Michel Legrand, le récit de vie peut produire un effet d' »élucidation » ou de « prise de conscience » et un effet de « changement » se manifestant au niveau des choix, des décisions, attestant qu’une personne est davantage « auteur de son histoire ».

Des « outils » empruntés à la sociologie clinique peuvent servir de supports à ce travail de co-construction avec l’aide de l’animateur ou du groupe.

Les Groupes d’Analyse des Pratiques Professionnelles sont particulièrement adaptés à des salariés du travail social, de l’accompagnement éducatif ou du soin.  Mais tout professionnel, quel que soit le domaine, peut en ressentir le besoin.

Selon votre domaine d’activité et parce qu’il n’est pas toujours facile de réunir un groupe, des analyses individuelles de pratiques sont possibles.

 

Mes activités

Récits et Histoires de vie

Le récit de vie, en temps que dispositif d’intervention, vise le changement bénéfique pour celui qui raconte son histoire, que ce soit de l’ordre de la formation ou du développement personnel.

Analyse de Pratiques Professionnelles ​

Prendre le temps de "lever la tête du guidon", de souffler, de prendre du temps pour soi. S'appuyer sur l'écoute et l'appui du groupe pour améliorer sa posture professionnelle.

Récits et Histoires de vie

Objectifs : Le récit de vie, en temps que dispositif d’intervention, vise le changement bénéfique pour celui qui raconte son histoire, que ce soit de l’ordre de la formation ou du développement personnel.

Cadre: Une discussion de départ vise à établir un cadre de travail bien déterminé. Chacun y explique ses motivations et des engagements réciproques sont pris tant au niveau déontologie (confidentialité, propriété du récit, écoute bienveillante et sans jugement, liberté d’arrêter éventuellement) qu’au niveau méthodologique (nombre de séances, rythme, lieu de production du récit, supports à utiliser – arbre généalogique, ligne de vie, etc), modalités de restitution du récit).

Méthodologie

  1. Le narrateur fait son récit en essayant de construire un puzzle avec toutes les pièces qui constituent son histoire individuelle, familiale et sociale (culture d’origine, classe sociale d’appartenance, etc). Pendant ce temps, le narrataire  prend  des notes et enregistre si accord du narrateur.
  2. Le narrataire pose  des questions sur des aspects qui n’ont pas été abordés ou pas assez développés et invite le narrateur à en dire plus. Ce qui importe c’est le processus par lequel le narrateur construit et déconstruit son histoire peu à peu et arrive à faire des liens, à trouver des réponses à ses questions. Selon Vincent de Gaulejac « En parlant de son histoire, l’individu la (re)découvre, il fait un travail sur lui même qui modifie son rapport à cette histoire ».
  3. On bascule dans une mise en projet car l’idée essentielle est qu’on revient sur son passé pour se projeter dans l’avenir.
  4. Dans le cas d’un récit individuel, le narrateur et le narrataire font un travail de bilan sur ce qu’ils auront accompli ensemble. Ils s’entendent sur la finalisation du projet (retransmission d’un document écrit, d’un enregistrement, d’autres supports ou retour oral du narrataire).
  5. Dans le cas de récits de vie en petits groupes (5/6 personnes), la méthodologie  est la même mais chaque participant sera , au fil des séances, une fois le narrateur  de son histoire et, les autres fois, l’un des narrataires des autres récits. 

Les supports du récit de vie

L’arbre généalogique

« Lorsque tu ne sais pas où tu vas, arrête-toi, retourne-toi et regarde d’où tu viens. » Proverbe africain

Le travail en récit de vie est un travail autour de l’identité. Deux dimensions essentielles sont à prendre en considération : l’appartenance et la continuité. L’arbre généalogique explore l’identité d’appartenance. La ligne de vie explorera la dimension temporelle, la recherche de la continuité, mais aussi des tournants, des ruptures d’une trajectoire de vie. Travailler sur l’arbre généalogique, c’est permettre à chacun de retisser ses liens d’appartenance, de prendre conscience de ses héritages en les resituant dans un contexte sociohistorique. « On ne chante bien que dans les branches de son arbre généalogique. » René Char Pour réaliser l’arbre généalogique, la consigne est la suivante : reconstituer mon arbre généalogique des ascendants : deux générations, deux lignées. Indiquer pour chaque personne sa date de naissance, les lieux de naissance, de vie, son (ses) diplôme(s), sa (ses) profession(s). Pointer un (ou des) ascendant(s) plus significatif(s) au niveau des savoirs transmis. Faire apparaître éventuellement des personnes marquantes (réseau) dans mon parcours.

 La question des valeurs traverse les arbres généalogiques. Ce n’est pas étonnant, mais il est important de le souligner, car la famille est un lieu de transmission de celles-ci. Chaque famille décline la valeur travail à sa manière et en fonction du contexte sociétal dans lequel elle est plongée, › › › › › la thématique du genre joue aussi un rôle dans le parcours de formation et le parcours professionnel. Être femme ou homme dans le rapport à la formation et à la profession est loin d’être neutre,

Les dimensions de « permission » ou « d’obligation » sont également très présentes. L’obligation de poursuivre un certain cursus ou au contraire la permission de prendre le chemin qui correspond davantage à ses désirs

 La problématique de la mobilité sociale (ascendante ou descendante) est également bien présente avec parfois le sentiment de honte ou de fierté qui en découle, les savoirs transmis, valorisés, permettent aussi des éclairages porteurs. Ils redonnent une place à certains ascendants même si ces savoirs ne sont pas socialement reconnus.

Les questions de loyauté familiale, les secrets, les modèles ou contre modèles que représente la famille d’origine sont autant d’éléments intéressants à explorer.

La grande Histoire apparaît dans l’histoire familiale et permet de souligner combien le contexte sociopolitique et économique peut influencer les histoires individuelles. La famille est inscrite dans la société et nous inscrit dans celle-ci. Tout au long de la démarche, une attention particulière est portée au narrateur. Il est invité à dire ce qui le frappe dans son arbre généalogique en rapport avec le thème, ce qui lui apparaît comme éclairant.

La ligne de vie

La ligne de vie explore la dimension temporelle, la recherche de la continuité, mais aussi des tournants, des ruptures d’une trajectoire de vie.

Réaliser le tracé « libre » de sa ligne de vie personnelle centrée sur le parcours de formation et le parcours professionnel (chacun choisit le point de départ qui a pour lui du sens)

Indiquer en arrière-fond, des événements objectifs de l’histoire (la grande ou la petite) qui ont influencé le parcours, en dessous du vécu personnel

 Pointer les périodes homogènes, les continuités, les moments de transition, de ruptures, les tournants, les rencontres, les influences…

 Dans le travail réalisé sur les lignes de vie, les lieux et les déplacements sont des éléments marquants. Le retour à l’âge adulte vers l’endroit où l’on est né et où l’on a vécu comme enfant ou, au contraire, le déplacement pour trouver le travail que l’on cherche ou pour suivre un conjoint qui a trouvé du travail ailleurs. Les lieux sont une dimension importante dans une ligne de vie. Ils ancrent les personnes, les relient ou leur permettent de s’éloigner. Ils ont un impact important sur la vie de chacun.

Pour les femmes, un lien évident apparaît entre l’histoire professionnelle et l’histoire familiale : le mariage ou l’installation en couple, l’arrivée des enfants représentent souvent des moments décisifs dans la trajectoire professionnelle.

Les trajectoires sont aussi marquées par des « événements bousculants » comme la fin d’un contrat, des conditions précaires de travail, des tensions au travail. Des événements difficiles, mais qui, dans bon nombre de trajectoires, ont été pour les personnes des occasions de « rebondir », de faire un autre choix, de s’ouvrir à un autre chemin. Les personnes soulignent fréquemment l’importance de ne pas minimiser la souffrance et les difficultés présentes à ces moments de vie même si l’issue a été positive. Ces évènements peuvent concerner le domaine personnel (maladies, décès de proches, ruptures amoureuses).

La problématique des valeurs est également très présente. Les valeurs font poser des choix professionnels. Changer de travail pour un autre plus en cohérence avec une manière de voir la vie, avec une utilité sociale plus grande.

La grande Histoire fait aussi son apparition dans les histoires singulières (la crise économique, les restructurations, les statuts précaires, etc.)

La forme donnée à la ligne de vie est également porteuse de sens. Qu’est-ce que cette représentation signifie pour le narrateur ? Par exemple les trois petits points qui finissent un certain nombre de lignes, des lignes qui montent et qui descendent, des lignes avec des périodes bien distinctes, des lignes tout en couleur ou au contraire tout en noir, des lignes dessinées dans un petit coin de feuille ou qui ont besoin de plusieurs feuilles pour se déployer, des lignes en rond qui ne sont accessibles au narrataire que par l’inter médiaire du narrateur. La manière dont le temps est inscrit dans la ligne de vie des personnes est également porteuse de sens. Y a-t-il des dates inscrites ? Des âges sont-ils notés ? Ou au contraire, aucun repère temporel n’apparaît. Qu’est-ce que cela signifie pour le narrateur ? Quel sens a cette manière de présenter sa ligne ? Par quoi la personne démarre-t-elle sa ligne et pourquoi ?

La proximité temporelle et l’intensité émotionnelle d’événements douloureux vécus sont aussi à prendre en considération. Ces événements sont-ils proches ou plus lointains ? Un travail de prise de recul a-t-il pu être réalisé ? Certains participants peuvent être aux prises avec des choses qui ne sont pas « digérées ». Tous ces éléments peuvent influencer la manière de raconter. Les événements vécus peuvent encore être très douloureux. Il est alors plus difficile de se raconter. D’où l’importance du contrat qui permet de créer un espace où ne rien retenir et ne rien forcer est une balise pour le travail. L’animateur se doit d’être vigilant au cadre et à l’intensité émotionnelle des échanges.

Le travail sur la ligne de vie permet de faire apparaître a postériori des liens nouveaux entre des événements disparates. C’est un peu comme si un fil se tissait et qu’une certaine cohérence voyait le jour. Réaliser sa ligne de vie, la présenter, permet de dire « je », de donner son point de vue, de prendre une place d’acteur et de devenir le sujet de son histoire.

Analyse de Pratiques Professionnelles ​

Animation de groupes d’analyse des pratiques professionnelles ou « L’intelligence collective plutôt qu’artificielle »

Objectifs : Prendre le temps de « lever la tête du guidon », de souffler, de prendre du temps pour soi. S’appuyer sur l’écoute et l’appui du groupe pour améliorer sa posture professionnelle.

Cadre : Confidentialité, assiduité, implication maîtrisée « Ni retenir ni forcer », bienveillance et absence de jugement

Méthodologie : Présentations individuelles de situations professionnelles sources de difficultés ponctuelles ou récurrentes. Analyse en groupe et suggestions de pistes d’actions.

Même si le travail en groupe est toujours plus riche, une analyse individuelle de pratiques offre, éventuellement, la possibilité de se réaliser une visio-conférence et donc de s’abroger des contraintes de la distance.

Les objectifs de cet accompagnement sont :

  • Interroger sa posture, ses outils et mobiliser ses compétences ;
  • Formuler des hypothèses de travail ;
  • Limiter le sentiment d’isolement et d’épuisement ;
  • Trouver du confort dans la poursuite des accompagnements